Entrepreneuriat : ce que j’aurais aimé savoir avant de me lancer à mon compte – Partie 1
Il y a quelques semaines, avec mes copines entrepreneures, on a fait une réunion pour échanger sur ce qu’on aurait bien aimé savoir avant de lancer nos business respectifs. Ce qui en est ressorti était hyper intéressant, et je me suis dit que ça méritait franchement d’être partagé avec l’univers tout entier. Certaines sont à leur compte depuis plusieurs années, d’autres depuis quelques mois seulement, et voici donc, les meilleurs conseils qu’elles auraient voulu qu’on leur donne. (Lecture: 4min46)
Cet article est un peu différent de d’habitude. Je vais lister les conseils de mes amies, et citer leurs propos à ce sujet. J’apporterai parfois mon point de vue également.
Un grand merci à Anaïs, Janet, Lucile, Marion, Virginie, Stéphanie et Perrine pour leurs témoignages. Je vous glisse les liens vers leur site web et leur insta. Allez voir ce qu’elles font, parce que c’est super, et suivez les pour leur envoyer de la force (oui c’est un de mes conseils, oui).
Les conseils de Perrine – Bras droit pour entrepreneur.e.s (www.perrinepelissier.com / @perrinesurleweb)
Ce qui fonctionne pour les autres ne fonctionne pas forcément pour moi
« J’ai lu plein de méthodes d’organisation et productivité que j’avais du mal à appliquer pour moi. Et j’ai fini par comprendre qu’il fallait que je me crée ma propre routine / organisation, en fonction de ma propre façon de fonctionner. »
Je suis tellement d’accord avec ce conseil ! Le plus important c’est avant tout de trouver ce qui nous convient à nous, et d’adapter les outils et méthodes à notre propre réalité – à mon sens ça vaut pour tous les domaines de la vie d’ailleurs.
Ce n’est pas parce que je débute dans le freelancing que je débute dans la vie active tout court
« Syndrome de l’imposteur bonjour ! Quand j’ai débuté, je n’assumais pas de proposer des tarifs à ma juste valeur et j’ai eu tendance à brader certaines prestations. Puis j’ai réalisé que grâce à mes expériences pro passées, j’avais emmagasiné un bon nombre de compétences qui ont une vraie valeur. Et c’est ce que je dois facturer à mes client.e.s. »
Je crois que c’est un conseil super important… On a tendance à séquencer nos expériences professionnelles, à penser qu’on repart de 0 dès qu’on s’attaque à un nouveau sujet. Alors qu’en réalité, on a probablement des compétences déjà acquises qu’on peut réutiliser, ou adapter. « Connect the dots », comme l’a si bien dit Steve Jobs.
Les conseils de Virginie – Directrice associée de Oui Immigration (oui-immigration.com / @oui_immigration.fr)
Savoir mettre son ego de côté
« Pour se faire connaître, il faut oser parler de soi et de son activité, même si c’est pas toujours évident. Publier à fond (je garde en tête la phrase de Marion (voir le conseil de Marion plus bas) : « il n’y a que toi qui vois TOUTES tes publications ») et ne pas se dire que tu vas passer pour la harceleuse de service. »
Quand on se lance, on espère souvent que telle personne entende parler de nous, que telle autre nous fasse telle proposition… La vérité, c’est que rien ni personne ne nous attend. Si on ne dit pas ce qu’on fait et qu’on existe, les gens ne peuvent pas le savoir. Si on souhaite voir un projet se réaliser, il vaut mieux le proposer aux personnes concernées plutôt que d’attendre qu’elles aient miraculeusement la même idée que nous au même moment, et nous contactent (après rien n’empêche de croiser les doigts ou de faire une demande à l’univers en parallèle, mais rien ne vaut l’action à mon sens).
Faire jouer son réseau déjà existant
« Après une semaine à chasser de nouveaux clients, je me suis rendu compte que les seuls qui me répondaient, c’était ceux qui me connaissaient déjà. Super, j’ai un peu perdu une semaine (et mes deux yeux) ! Donc depuis, je me concentre sur mes contacts Linkedin déjà existants. Je n’hésite pas à relancer des personnes qui savent déjà ce que je fais et comment je travaille, même si ça fait plusieurs années qu’on n’a pas été en contact ».
Les conseils de Marion – Fondatrice de la marque de cahiers et agendas YesOuiPages (yesouipages.com / @yesouipages)
L’entrepreneuriat, c’est une course au long cours
« …et il faut donc s’attendre à attendre, justement, pour récolter les graines que l’on sème. Et dans la même idée, il vaut mieux regarder les graines que l’on a semées plutôt que celles qu’on voudrait semer dans le futur (AKA tout ce qu’on voudrait faire / aurait du faire / n’a pas le temps de faire etc…) »
Je crois que la patience est sans doute la qualité première quand on entreprend. On entend toujours parler de ces boites qui ont décollé en 6 mois et sont devenues limite des multinationales au bout d’1 an et, bien sûr, ces exemples sont réels. Ils restent cependant anecdotiques et la vérité c’est qu’il faut entre 3 et 5 ans en moyenne pour qu’un business tourne efficacement. C’est donc important de choisir un secteur qui nous éclate vraiment pour pouvoir tenir sur le long cours, et s’armer de patience parce qu’il faut souvent planter 1000 graines pour en récolter….. 2. Je trouve qu’on oublie aussi très vite ce qu’on fait, et que noter nos actions peut être une bonne façon de se rappeler du chemin déjà parcouru.
Ne pas avoir peur de se répéter
« On a beau savoir qu’il est important de répéter les mêmes infos sur les réseaux sociaux, de parler régulièrement de ses produits ou de son service, on peut rapidement avoir le sentiment d’en faire trop. Pourtant, nous sommes les seul.e.s à voir 100% de notre contenu ! Il ne faut pas hésiter à se répéter, même si on a l’impression de harceler les gens avec la même info. »
Les conseils de Lucile – Fondatrice de Dans ta roue, la solution de mise en relation entre cyclistes et réparateurs vélo professionnels (danstaroue.com / @danstaroue)
Savoir écouter ses clients / ses utilisateurs
« … et être prêt.e à changer le plan, faire preuve de résilience quand les infos / feedbacks ne vont pas dans le sens que l’on imaginait ou projetait. Ne pas confondre détermination et obstination… La frontière est souvent ténue entre les deux quand on entreprend. »
Avoir un plan, c’est indispensable pour savoir où on va… Et faire preuve de souplesse me semble être tout aussi indispensable, effectivement ! Sinon, on prend le risque de s’entêter sur un chemin qui n’est pas bénéfique pour nous, ou de refuser une super opportunité parce qu’elle ne correspond pas au plan de départ. Toute la difficulté, je crois, c’est d’arriver à s’écouter sans s’entêter non plus. Et franchement, on va pas se mentir, c’est chaud ! La bonne nouvelle quand même, c’est que ça se travaille et ça s’apprend.
C’est un marathon (comme le disait Marion)
« Il faut donc accepter de s’arrêter régulièrement aux ravitos en prenant régulièrement du temps pour soi. Se déprogrammer sur la perception que l’on a de l’échec et le considérer TOUJOURS comme un apprentissage. Accepter de se tromper, c’est gagner du temps : se tromper le plus vite possible pour avancer mieux. À mon sens, c’est l’hésitation qui tue un projet. »
Comme j’aime le rappeler à mes client.e.s, leur business, c’est eux. Prendre du temps de repos, c’est prendre soin de son activité. C’est pas facile à mettre en place, on ressent souvent de la culpabilité parce que quand on ne fait rien, nos projets ne peuvent pas avancer. Mais si on finit en burn-out, nos projets n’avanceront plus du tout.
Retrouvez la seconde partie de cet article le jeudi 14 juillet, avec plein de nouveaux conseils d’autres entrepreneures !
Et vous, quels conseils est-ce que vous auriez aimé recevoir avant de vous lancer à votre compte ?
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