Comment prendre de bonnes décisions? – Partie 2
Dans la première partie, nous avons parlé des différents types de choix et de la façon dont nous pouvons les identifier. « Oui bon et maintenant comment est-ce qu’on prend une décision? », vous interrogez-vous légitimement. Calmez-vous et réjouissez-vous car voici deux outils super pratiques d’aide à la prise de décisions. (Lecture 2min 47).
Que nous apprennent les neurosciences?
Comment prendre une bonne décision pour soi? Faut-il écouter son intuition? Se fier à ses émotions? Rationaliser à mort avec une bonne vieille liste de « pour » et de « contre »? Les dernières études sur le sujet sont formelles: une bonne décision, c’est un mélange de rationnel et d’émotionnel. Ça vous ait déjà arrivé de devoir faire un choix, de vous dire que, sur le papier, TOUT vous suggère de prendre l’option A parce que c’est celle qui a le plus de sens, qui est la plus logique et pourtant…. Pourtant, inexplicablement, vous sentez que vous devriez prendre l’option B?
Les scientifiques ont démontré qu’un choix basé uniquement sur un raisonnement logique était une super mauvaise idée. Est-ce que ça veut dire pour autant qu’on devrait toujours écouter nos émotions? Oui, mais pas que. Si les choix purement émotionnels sont, apparemment, un peu moins pire que ceux 100% rationnels, se fier uniquement à ses émotions, son ressenti, selon la science c’est pas ouf non plus.
Se projeter dans les possibles
Comment faire pour prendre une décision basée à la fois sur la logique et sur notre ressenti? Je vous propose de tester l’outil suivant la prochaine fois que vous aurez un choix à faire :
1) J’écris tous les scénarios possibles pour moi aujourd’hui, en décrivant au maximum chaque possibilité.
2) Je me projette dans chaque scénario: où est-ce que je serai dans 1 an, dans 2 ans et/ou dans 3 ans si j’opte pour ce choix? J’adapte le moment de la projection en fonction de mon choix : cela peut-être une projection sur quelques jours, quelques semaines, quelques mois, ou au delà de 3 ans si cela est pertinent.
3) Enfin, je me demande pour chaque possibilité comment je me sentirai si c’est le choix que je fais effectivement. Je note alors les émotions qui me viennent.
La tête, le coeur et l’instinct
Appelé en anglais « Head, heart, guts », cet outil un peu similaire mais pas vraiment consiste à interroger nos 3 « voix » : la tête (la raison), le coeur (les émotions) et les entrailles (le fameux « gut feeling », qu’on appellera plus facilement en français « l’instinct »).
Il s’agit simplement de se poser au calme, de fermer les yeux et de se concentrer sur son choix. Ensuite, je m’interroge: que me dit ma tête? Que dit mon coeur? Que dit mon instinct?
En prenant en compte ces trois voix, il devrait normalement se passer quelque chose. Je ne vous dis pas quoi, je ne voudrais pas vous gâcher la surprise.
Prendre une décision, est-ce si simple?
Utiliser des outils d’aide à la prise décision permet de mieux se comprendre et de mieux s’écouter. Est-ce que cela me garantie de faire le bon choix? Clairement, non. En revanche, c’est une façon de nous assurer que nous prenons une décision avec laquelle nous sommes en accord sur le moment.
Il n’existe pas, actuellement, de moyen de nous assurer que nous prenons « LA bonne décision » – sauf si vous avez un.e pote qui est un.e excellent.e voyant.e. Il n’existe pas de bon choix, il n’existe pas de mauvais choix; il n’existe que des possibilités qui nous mènent à un endroit ou à un autre. Partant de là, il me semble que tout ce que nous pouvons faire, en utilisant par exemple les outils que je vous ai livrés dans cet article, c’est s’assurer de prendre une décision avec laquelle nous nous sentons en phase, afin de ne pas la regretter plus tard, quelqu’en soit les conséquences. Mais c’est déjà pas mal, non?