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Développer sa créativité pour mieux s’adapter aux changements

créativité

La créativité, ça fait partie de ces concepts dont on entend parler depuis toujours ou presque. On croit savoir de quoi il retourne alors que, bien souvent, on est à côté de la plaque. On pense, par exemple, qu’être créatif.ve a forcément un lien avec l’art alors que…. non – ou en tous cas, pas que. C’est quelque chose que nous possédons tou.te.s naturellement et qui peut s’avérer essentiel pour faire face aux changements avec plus de facilité. Or, si on croit les cabinets RH américains, il s’agit d’un soft skill de plus en plus recherché par les entreprises, surtout après deux ans de crise sanitaire. (Lecture : 3min58)

Redéfinir la créativité

Il y a quelques semaines, j’ai demandé en story à mes abonné.e.s Instagram si iels pensaient être créatif.ve.s. La réponse : non, à 98%. Un résultat qui ne m’a pas surprise du tout. On associe souvent, en effet, cette capacité au monde de l’art : si on n’est pas artiste dans l’âme, qu’on ne crée rien de ses mains, qu’on ne fait ni peinture ni musique, alors non, on ne peut pas se percevoir comme une personne créative. 

Vous le savez, moi j’aime bien revenir aux définitions qu’on trouve dans nos bons vieux dicos. Et ce qu’on y apprend va vous surprendre et bouleverser votre vie à jamais – j’exagère un peu, j’avoue. La créativité, c’est la faculté à faire preuve d’imagination. C’est tout. Et ça, on sait toutes et tous le faire naturellement. Penser, rêver, c’est déjà être dans l’imaginaire. Le seul fait d’exister nous garantit donc d’être créatif.ve. Est-ce que cette faculté est naturellement plus présente chez certains individus que chez d’autres ? Oui, bien sûr. Il n’empêche que nous en sommes tou.te.s doté.e.s et que nous pouvons donc tou.te.s l’entraîner, de façon à la développer. 

Pourquoi être créatif.ve permet de mieux s’adapter ?

Maintenant que nous sommes d’accord sur la définition du mot « créativité », nous pouvons nous pencher sur cette notion d’adaptabilité qui, à mon sens, l’accompagne. Puisqu’il s’agit simplement d’imaginer des solutions nouvelles, ça en fait un outil formidable pour gérer des problèmes du quotidien ou des situations inattendues. 

Prenons l’exemple de Dalembert. Après deux ans de télétravail qui lui ont super bien convenu, sa boîte lui impose désormais un retour à plein temps dans l’open space qu’il était si content de délaisser. Il avait trouvé un super rythme de vie, qui lui permettait d’avoir enfin un bon équilibre vie pro / vie perso. Il a tenté de négocier pour garder un peu de télétravail, mais c’est peine perdue : personne au sein de sa direction ne semble ouvert à cette possibilité. Dans un premier temps et comme nous le ferions tou.te.s, Dalembert s’est assis sur son canap’ et a plongé la tête entre ses mains, courbant le dos sous le poids de la fatigue, du stress, et le sentiment d’être dépassé par à peu près tout. Regrettant le temps de la crise sanitaire, croisant presque les doigts pour que le nombre de cas remontent, notre ami est résolument tourné vers le passé. Qu’est-ce que cela lui apporte ? Pas grand chose à part du regret et de la tristesse. Il peut, bien entendu, décider de se battre pour que le télétravail soit au moins partiellement rétablit, ou encore choisir de chercher un poste ailleurs. 

Admettons, cependant, que ce brave Dalembert n’ait envie ni de l’une ou de l’autre de ces solutions. Que peut-il faire d’autre ? « Rien », est-il tenté de nous répondre spontanément, ne réalisant visiblement pas qu’il n’existe pas – l’audace des personnages est parfois sans limite, laissez-moi vous le dire. « Même pas vrai », lui répond derechef la créativité avec une maturité à faire pâlir les plus grands sages de la planète. Il y a, en effet, une multitude d’autres options possibles : trouver une nouvelle organisation, voir avec sa boîte s’il pourrait continuer son job en tant que free-lance plutôt qu’en étant salarié, passer à un mi-temps et développer une autre activité à côté, demander de passer à 80%, étudier la possibilité de travailler en horaires décalés pour avoir plus de temps pour lui le soir…. Et probablement des tas d’autres. 

Quand on fait face à une situation nouvelle et inconfortable, on peut donc prendre le temps de chercher des solutions nouvelles, elles aussi. Toutes ne seront pas applicables à notre réalité, mais plus on est ouvert.e aux possibilités, plus on s’exerce à trouver d’autres issues, plus on a de chances d’en trouver une qui nous conviendra. 

Comment développer sa créativité ?

Comme vous l’avez peut-être déjà compris à la lecture des paragraphes précédents, développer sa créativité c’est avant tout apprendre à réfléchir d’une certaine manière. C’est, à l’instar de Dalembert, chercher un maximum de solutions différentes et prendre le temps de les considérer pleinement plutôt que de leur claquer la porte au nez en décidant tout de suite que non, ça va pas le faire. 

C’est un exercice que nous pouvons tou.te.s pratiquer face à une situation complexe ou nouvelle. On peut se dire, par exemple : « et si je devais absolument trouver une solution pour mieux vivre cette situation, qu’est-ce que ça pourrait être ? ». On liste ensuite tout ce qui nous vient en tête, en s’imposant de trouver au moins 10 idées différentes, même si elles nous semblent irréalistes sur le moment. On peut, dans un second temps, prendre le temps d’explorer chaque piste, en partant du principe qu’elle est réalisable – pas de souci, nos pensées se chargeront très bien, dans un second temps,  de nous rappeler tous les obstacles auxquels on va potentiellement faire face. Même si une de nos idées n’est effectivement pas réaliste dans notre cas, prendre la peine de la considérer pourra nous emmener vers de nouvelles idées, ou encore nous faire prendre conscience de certains de nos ressentis. 

Je le rappelle tout de même : avant de chercher des solutions à nos problèmes, il est extrêmement important de vivre pleinement sa douleur. Tout changement est difficile, même quand il est désiré, et il n’est pas question ici d’ignorer nos émotions. 

On peut aussi entrainer notre pensée à fonctionner différemment et à faire preuve de créativité même quand tout va bien. Ça consiste, globalement, à se livrer à des activités qui font travailler notre imagination. Ça peut être lire, écrire des histoires, inventer des chansons, dessiner ou peindre, modifier la déco de son logement, faire du jardinage (en imaginant comment créer une plate-bande par exemple), résoudre des énigmes, participer à un escape game, jouer à des jeux de société ou des jeux vidéos, imaginer ce qui va se passer dans la prochaine saison de notre série préférée, faire des DIY, jouer avec ses enfants…. La liste des possibilités est super longue. 

Et vous, quelles activités stimulent votre imagination? 

2 Comments

  1. Severine aka yellow blue poppy on 29 April 2022 at 19 h 31 min

    Hi !
    Merci pour ton article ❤
    Quel plaisir et soulagement de lire le mot “créativité” sans la notion d’art. Ouffff
    A la pause déjeuner d aujourd’hui j ai raconté à mes collègues comment j imaginais un cambriolage dans l entrepot de la société. Ma créativité (ou mon imagination) est partie loin et cela ma ressourcé : Découpage du toit avec une scie circulaire, descente en rappel des cambrioleurs…. nous nous sommes bien amusés. Et puis la créativité exprimée de l un permet à la creativite de l autre de prendre place ^^ la créativité c est comme une boule de neige que tu roule : c est l effet boule de neige 😉

    • Lauranne on 3 May 2022 at 17 h 39 min

      Merci à toi pour ton commentaire! C’est exactement ça! Avoir de l’imagination, c’est faire preuve de créativité, et en la partageant on la diffuse 🙂

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