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Comment faire face à l’éco-anxiété ?

éco-anxiété

On en entend de plus en plus parler et elle semble toucher de plus en plus de monde. Je parle, bien entendu, de l’éco-anxiété – comme vous l’aviez probablement deviné puisque vous êtes brillant.e.s et que c’est écrit dans le titre. Le terme a beau nous être familier, on ne sait pas toujours en quoi consiste ce nouveau trouble, ni de quelles manières y faire face. Je vous apporte des éléments de réponse dans cet article car je suis très sympa et que j’ai un atelier à vendre sur cette thématique en mai (l’un n’empêche pas l’autre). (Lecture : 4min47)

C’est quoi, l’éco-anxiété ?

Vous savez que j’aime bien vous donner quelques éléments historiques, parce que ça pose le contexte et que ça fait toujours bien à ressortir en société. Si le terme « éco-anxiété » est surtout utilisé depuis les années 90, il a été théorisé dès 1970 par un historien américain. Oui, ça fait super longtemps qu’on sait que cette histoire d’industrialisation va mal tourner. L’éco-anxiété, donc, c’est l’ensemble des émotions qu’on ressent face aux enjeux climatiques. Ces émotions sont assez nombreuses et désagréables à ressentir. Il s’agit, par exemple, de la peur, la tristesse, la colère (« How dare you!! »), la culpabilité ou encore un sentiment général d’impuissance. Que des trucs super, en somme. 

Un autre mot a récemment pointé le bout de son nez dans la presse et le langage courant : la solastalgie. Les deux termes sont très proches dans leurs définitions, avec une légère petite nuance : l’éco-anxiété, c’est la peur de l’avenir, alors que la solastalgie c’est le fait de ne plus se sentir bien dans son environnement actuel (parce qu’on n’a pas vu plus de 5cm de neige dans sa ville depuis 1998 par exemple).

Ni l’éco-anxiété ni la solastalgie ne sont considérées comme des maladies. En revanche, c’est un sujet à prendre au sérieux, car si ces émotions désagréables prennent le dessus pendant trop longtemps, cela peut, à terme, déboucher sur une dépression. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un.e spécialiste de la santé mentale.

Qui ressent de l’éco-anxiété ?  

Qui est touché par ce mal actuel ? Eh bien, tout le monde les ami.e.s, tout le monde. D’après un récent sondage de l’IFOP, 67% des Françaises et Français ressentent de la peur face à l’avenir. Ressentir de l’éco-anxiété est donc quelque chose de normal et partagé par beaucoup de monde. Si c’est votre cas, sachez que vous n’êtes pas seul.e.s ! 

D’après cette même étude, ce sont les jeunes (de 15 à 35 ans, ce qui me permet d’apprendre au passage que je ne rentre désormais plus dans la catégorie « jeunes » et ça me fait de la peine), et les femmes qui sont le plus touché.e.s par l’éco-anxiété. Les femmes semblent d’ailleurs avoir au passage récupéré la charge mentale liée à la protection de l’environnement. C’est à dire que ce sont elles qui sont majoritairement actrices des changements de comportements à la maison. Je pose cet élément factuel ici et vous laisse faire ce que vous voulez de cette information (et non, je ne suis pas en train de dire que TOUS les hommes blablabla, on parle bien ici d’une majorité, c’est pas la peine de s’énerver comme ça dites donc). 

Comment savoir si on ressent de l’éco-anxiété ? 

Si c’est parfois assez simple à identifier, l’éco-anxiété peut aussi se dissimuler sous les petites feuilles et les petits cailloux de la vie. Comprenez : on ne se rend pas toujours compte qu’on en ressent. On peut, par exemple, faire des choix sans réaliser qu’on se met à tout calculer sous l’angle de son impact écologique. Le fait de ressasser certaines informations liées à l’avenir de la planète est également une des manifestations de l’éco-anxiété. Ça peut aussi soulever des questions du type « qu’est-ce que je fais ici ? Quel est le sens de la vie ? », voire carrément remettre en question nos choix quotidiens (vie personnelle et/ou professionnelle qui parait vide de sens par exemple). Tout cela peut bien entendu avoir un impact sur notre confort et notre santé, en engendrant des troubles du sommeil par exemple, des moments de panique face à certaines pensées ou actualités etc. Encore une fois, en cas de doute je vous invite plus que vivement à consulter un ou une professionnel.le de la santé mentale, si possible sensibilisé.e à cette problématique. 

Comment gérer son éco-anxiété ?

Fort heureusement, il existe des solutions pour faire face à l’éco-anxiété. 

La toute première chose à faire, c’est simplement d’en parler. Cela peut-être avec un.e thérapeute, ou avec son entourage. Je vous recommande cela dit d’en discuter avec des personnes qui comprennent ce que vous vivez et accueilleront vos propos avec ouverture et bienveillance. Parler de son éco-anxiété à quelqu’un qui répond qu’on « va tous crever de toute façon » ou que « ça sert à rien tant que l’Etat se bouge pas on ne peut rien faire », c’est pas la meilleure des idées. Vous vous en doutiez peut-être mais écoutez, je suis toujours ravie de filer des petits tips.

L’entourage, c’est extrêmement important, dans ce contexte en particulier. On peut donc se constituer un groupe de potes qui ont le même niveau de conscience que nous face à ce qui nous attend, mais qui restent positifs – parce qu’ils.elles sont dans l’action par exemple.

Se mettre en action, c’est aussi supra important pour mieux vivre l’éco-anxiété. Bien sûr, il y a ce qu’on peut modifier dans son quotidien, mais on peut également s’engager auprès d’une association. Dans ce cas, je vous conseille d’en choisir une dans laquelle vous vous sentez bien, et qui porte un message plutôt positif. En effet, trop d’engagement dans un environnement défaitiste ou agressif peut finir par faire l’effet inverse et devenir déprimant. On se dit parfois que nos actions ne comptent pas, que ça ne sert à rien de s’engager ici quand on voit la pollution générée par certains pays ou l’inaction des politiques. C’est ce qu’on appelle le triangle de l’inaction. Ça revient, grosso modo, à ce que tout le monde renvoie la responsabilité de l’action sur une autre population (les entreprises, les politiques, un autre pays…), et le résultat, c’est que personne ne se bouge. Une petite action peut convaincre une autre personne de s’engager, peut-être qu’elle embarquera au passage une autre personne, qui en parlera à une autre personne…. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on soit 8 milliards à se bouger les fesses pour faire changer le monde. Mais si personne ne s’y met jamais, il ne se passera rien. 

L’actualité liée à l’avenir de la planète peut être vraiment déprimante. Les médias adorant parler de tout ce qui va très mal, suivre l’actu de trop près peut nourrir indéfiniment notre éco-anxiété. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à vous couper un peu de l’actu, même provisoirement. 

D’ailleurs, en s’intéressant moins à ce qui se passe aux quatre coins du monde, on va gagner du temps. Et si on en profitait pour faire plus de balades dans la nature ? C’est hyper ressourçant, apaisant, bref, ça fait du bien ! On peut également trouver d’autres façons de prendre soin de soi : se changer les idées devant un film ou une série, voir des ami.e.s, rire, prendre un cours ou participer à une activité, faire du sport…. Tout ce qui nous change les idées et nous procure de la joie, c’est banco. 

Et puis en plus de nous faire du bien, pratiquer des activités ou passer du temps avec les gens qu’on aime nous permet d’être plus ancré.e.s dans le moment présent. L’éco-anxiété étant lié.e à l’avenir, plus nous restons attentifs et attentives à ce qui se passe aujourd’hui, moins ce cocktail émotionnel prendra de place dans notre vie. On peut également se rappeler qu’il n’existe pas qu’un seul scénario possible pour l’avenir, et qu’il est encore temps de passer à l’action pour garder la Terre dans un état correct. 

Et si vous ne savez pas où trouver des personnes avec qui parler de votre éco-anxiété, et que vous aimeriez être accompagné.e.s pour trouver des solutions personnalisées, vous pouvez participer à mon atelier sur l’éco-anxiété. Ce sera sur Zoom le samedi 20 mai 2023 de 10h à 12h, et ça coute 20€. Pour en savoir plus et vous inscrire, cliquez ici ! Et si vous avez des questions, envoyez-moi donc un petit mail à contact@laurannechavel.com

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